La découverte de plusieurs médailles romaines (au nombre de ces médailles, figurent notamment un bronze d'Adrien, trouvé lors de la démolition de la grande tour de Néronde, au commencement de ce siècle, et une médaille en or de Sévère III "461-465" découverte au cinget en 1850) et l'existence, dans la chapelle du cimetière, d'un cippe antique suffisent pour démontrer l'existence de cette petite ville au temps de la domination romaine. Et il en est de même d'un abraxas du IIème siècle de notre ère, sorte de talisman de la secte gnostique des basilidiens,retrouvé à Néronde, en 1783, qui portait sur l'une de ses faces le signe égyptien de la vie, appelé la croix ansée,et de l'autre l'effigie d'un homme entouré de serpents. Toutefois le nom de Néronde (nigra unda) apparait seulement, pour la première fois, dans la charte de Buchard, archevêque de Lyon, de l'an 984, qui apprend que l'Eglise de Lyon possédait une rente de quinze sous sur la Chapelle de Néronde.
Situé non loin des limites du Forez et du Beaujolais, Néronde fut, au Moyen- Age, une de ces places frontières, que se disputèrent, pendant longtemps, les sires de Beaujeu et les comtes de Forez. Ce ne fut qu'au commencement du XIIIème siècle (1210) que ces derniers en devinrent maîtres absolus. Toutefois, ce bourg parait avoir été fortifié dès le XIème siècle, époque où suivant une ancienne tradition, un seigneur de Rébé y soutint un siège meurtrier.