Histoire de Néronde

Néronde, au 1er siècle, s'est développé autour de la chapelle, puis au 11ème siècle, s'est construit autour du château pour devenir le village actuel.

Population : 506 habitants appelés les Nérondois.

Superficie : 857 hectares

Altitude : 450 m

Un lycée régional est installé sur la commune, à la place de l'ancienne usine de broderie, formant des élèves  aux métiers du bâtiment.

Néronde située à 50 mn de Lyon et  à 1 h de Clermont et 40 mn de Saint-Etienne  (cliquez ici)

 

Histoire de Néronde

La découverte de plusieurs médailles romaines (au nombre de ces médailles, figurent notamment un bronze d'Adrien, trouvé lors de la démolition de la grande tour de Néronde, au commencement de ce siècle, et une médaille en or de Sévère III  "461-465"  découverte au "cinget" en 1850) et l'existence, dans la chapelle du cimetière, d'un cippe antique suffisent pour démontrer l'existence de cette petite ville au temps de la domination romaine. Et il en est de même d'un abraxas du IIème siècle de notre ère, sorte de talisman de la secte gnostique des basilidiens, retrouvé à Néronde, en 1783, qui portait sur l'une de ses faces le signe égyptien de la vie, appelé la croix ansée, et de l'autre l'effigie d'un homme entouré de serpents. Toutefois le nom de Néronde (nigra unda) apparait seulement, pour la première fois, dans la charte de Buchard, archevêque de Lyon, de l'an 984, qui apprend que l'Eglise de Lyon possédait une rente de quinze sous sur la Chapelle de Néronde.

Situé non loin des limites du Forez et du Beaujolais, Néronde fut, au Moyen- Age, une de ces places frontières, que se disputèrent, pendant longtemps, les sires de Beaujeu et les comtes de Forez. Au XIe siècle, le château fort dominant la plaine à l’emplacement de la mairie actuelle va donner naissance au Néronde que nous connaissons. Néronde doit à sa position de frontière, entre les possessions des sires de Beaujeu et celles des comtes du Forez, de devenir châtellenie comtale, puis royale…puis chef-lieu de canton jusqu’en 2015 ! Ce ne fut qu'au commencement du XIIIème siècle (1210)  que les comtes du Forez en devinrent maîtres absolus. 

 

Au XIIe siècle, la chapelle de Néronde (déjà attestée en 984) est reconstruite (chœur + clocher-mur roman). Elle sera agrandie au XIVe siècle, alors que « Néronde du bas », qui s’est développée autour de son château fort, s’enclot de murailles remplaçant les anciens « palis » (palissades).

Né à Néronde en 1564, le Père Coton, confesseur d’Henri IV puis de Louis XIII, sera le plus illustre enfant du pays. Fils du capitaine du  châtelain de la cité, catholique fervent mais fidèle à son roi et œcuménique avant la lettre, il donnera à la France son fameux juron « Jarnicoton ! », et à sa ville natale une pluie de bienfaits, dont la foire froide de septembre et l’enrichissement  (fresques, sculpture, retable) de la chapelle.

Pendant la Révolution, alors que nombre de communes environnantes prennent parti pour la cause royaliste, Néronde, comme Feurs, reste républicain.

Le tissage, introduit au XVIIIe siècle par le curé Desvernay, devient la seconde ressource de la région, avec la vigne attestée depuis le XIIe siècle (une des premières de tout le Forez).

Le XIXe siècle se distingue par la démolition du château, de deux portes de la ville, de la plupart des maisons à encorbellement et de l’église romane.

Depuis 1987 l’association des Amis de Néronde (ADN), s’efforce de préserver et de faire revivre ce qui reste du riche passé nérondois. C’est elle qui a entrepris, aidée par la population et par de jeunes belges, le décrépissage et le rejointoiement de la chapelle.